75 % du miel est importé en France ! Ce chiffre donne le bourdon, n’est-ce pas ? Apiculteurs amateurs ou en devenir, les abeilles ont besoin de vous ! Rapidement, vous vous en rendrez compte : se lancer dans l’apiculture est une aventure épanouissante et captivante. De plus, c’est réellement à la portée de tous ! Peu importe la raison qui vous anime, qui vous pousse à vouloir entrer dans le monde des abeilles et de la production de miel… armez-vous d’un minimum de connaissances et de matériel et vous y parviendrez !
Les prérequis à connaître avant de vous lancer dans l’apiculture
On ne devient pas apiculteur sans un minimum de préparation et de responsabilités ! Si l’abeille domestique sait parfaitement subvenir aux besoins de sa colonie sans votre intervention, l’essaimage nous le confirmant, en prenant une ruche vous vous engagez pour le bien de cette communauté.
Votre essaim, vous allez le nourrir, le développer, le traiter et le protéger. En échange de ces doux services, vos abeilles vous offriront miel, propolis, gelée royale et cire. Il n’est donc pas rare qu’un lien fort se crée entre l’apiculteur et ses abeilles. Vous verrez, vous serez fasciné et surpris par le fonctionnement de leur mode de vie et par leur intelligence !
Le saviez-vous ?
Le prix du miel est variable ! De nombreux critères sont à prendre en compte : le type de miel, les conditions climatiques selon votre région, les canaux de vente, le miel conventionnel versus le miel bio, etc. Pour tout savoir sur ce sujet, vous pouvez consulter l’article très complet du site « La Plateforme du Miel » : Le prix du miel en France : qu’en est-il ?
Comment enrichir ses connaissances pour se lancer dans l’apiculture ?
On ne reprochera jamais à un apiculteur débutant d’être trop curieux ! Au contraire, cette grande qualité sera votre gage de réussite. Pour mener votre exploitation d’une main de maître, vous allez devoir emmagasiner un maximum d’informations. Car, si l’apiculture semble à la portée de tous, la réalité est parfois quelque peu différente. La manipulation des cadres, le nourrissement des abeilles, l’élevage des reines, le traitement contre le varroa, la lutte contre le frelon asiatique… autant de situations et de questions auxquelles vous serez confronté !
Alors, comment pouvez-vous vous former à l’apiculture ?
- En effectuant un stage en « rucher-école » et en adhérant à une association. Ces lieux de rencontres et de formation sont riches en partage d’expériences et de connaissances. Vous aurez également accès à des revues contenant des informations très utiles pour vous aider à débuter votre activité de la meilleure manière possible ! De nombreux centres de formation apicole existent, il vous suffit de contacter le syndicat des apiculteurs de votre région.
- En prenant contact avec un apiculteur professionnel. N’oubliez jamais qu’un apiculteur est avant tout un passionné, qui aime partager ses connaissances et sa passion.
- En vous documentant. Certains livres sont de véritables références, comme « Le traité Rustica de l’apiculture », « Comment débuter en apiculture » de Christine et Bernard Nicollet ou encore « L’apiculture mois par mois » de Jean Riondet.
- En consultant les articles de blog de MaMiellerie.com. Votre réussite est notre meilleur engagement !
- En visionnant des vidéos « tutos », des cours en ligne, des sites d’apiculteurs professionnels, comme « Une saison aux abeilles ».
Bon à savoir !
Pourquoi devez-vous absolument vous former à l’apiculture ? Vous allez vite vous en rendre compte par vous-même. Pour réussir dans ce domaine, il vous faudra maîtriser certaines théories élémentaires ! L’environnement des abeilles (botanique, rythme des saisons, floraison, etc.) est complexe. Des cours théoriques d’hiver vous seront d’une grande aide pour apprendre à mieux appréhender les cycles, par exemple.

Comment bien choisir l’emplacement de vos premières ruches ?
La plupart des apiculteurs amateurs, dits « de loisir », ont commencé en plaçant quelques ruches au fond de leur jardin, sur leur balcon ou sur le sol d’une toiture-terrasse. Ces solutions peuvent tout à fait convenir tant que votre rucher demeure petit. Mais au-delà de 5 ruches, vos populations d’abeilles deviennent trop importantes. Il vous faudra alors trouver un nouvel emplacement !
Mais concrètement, comment trouver l’endroit idéal pour que vos abeilles prospèrent et ne manquent de rien ?
Les 5 conseils de MaMiellerie pour trouver le bon emplacement :
- Créez un environnement favorable pour vos abeilles à proximité d’une abondance de ressources en eau, en nectar et en pollen. Analysez la végétation environnante ! Préférez ainsi une bonne variété de plantes mellifères aux monocultures céréalières qui sont traitées et contiennent souvent des pesticides (néonicotinoïdes).
- Assurez-vous que le terrain ne soit pas inondable, bien drainé donc, et qu’il soit facile à entretenir.
- Vérifiez l’exposition du terrain. Idéalement, choisissez une orientation sud-sud-est. Le soleil du matin est profitable à vos abeilles, notamment lors de la période hivernale. Il faut également protéger vos ruches contre les vents dominants et évitez les zones d’ombre trop persistantes.
- L’accès en voiture doit être possible pour simplifier les chargements et déchargements de matériel, la récolte du miel et des produits dérivés (propolis, gelée royale, cire, etc.). Ce point est essentiel si vous pratiquez la transhumance.
- Si l’emplacement ne vous appartient pas, vous devez obligatoirement obtenir l’autorisation du propriétaire. Attention, la distance qui sépare vos ruches du voisinage doit être suffisante. Elle est définie par le Code rural (articles 211-6 et 211-7). Chaque ruche doit d’ailleurs être déclarée auprès du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation.
Bon à savoir !
Certaines municipalités prêtent gratuitement des terrains communaux. Renseignez-vous directement en mairie !
Débuter en apiculture : le matériel indispensable à se procurer !
Un apiculteur débutant n’a véritablement pas besoin d’investir dans du matériel d’apiculture trop coûteux. Mieux vaut commencer petit et vous équiper progressivement, sauf si vous souhaitez devenir rapidement un producteur de miel professionnel, ou vivre des produits de la ruche !
De quoi est composée votre ruche ?

Peu importe le modèle de ruche que vous choisirez, tous disposent du même équipement de base. L’achat d’une ruche complète est généralement plus intéressant, néanmoins vous pouvez décider d’acheter chaque élément séparément.
Ainsi, la ruche se compose :
- D’un support de ruche en bois, en plastique ou en métal qui sert à la surélever du sol. Il est à choisir en fonction de la taille de votre ruche. Dans un premier temps, des parpaings peuvent faire l’affaire ;
- D’un fond de ruche appelé également « plateau ». Il doit assurer une bonne ventilation à votre colonie d’abeilles ;
- D’un corps de ruche, qui est le lieu de vie de votre essaim d’abeilles, de ponte de la reine, de naissance des larves et de stockage des provisions ;
- De cadres de cire gaufrée pour accueillir le couvain, les provisions de miel, de nectar et de pollen ;
- De hausses, que vous ajouterez au printemps pour amorcer votre production de miel ;
- D’une grille à reine, indispensable pour éviter que votre reine ne ponde dans vos hausses. La grille permet en effet de limiter son déplacement au seul corps de ruche. Il paraît évident que vos hausses ne doivent contenir que du miel, pas de couvain ni de pollen ;
- D’un couvre-cadre, qui sert à la fois à isoler le corps de ruche (ou la dernière hausse) de l’extérieur, mais aussi pour apporter du nourrissement (sirop, candi, etc.) ;
- D’un toit de ruche, pour protéger vos colonies de la pluie, du vent, de la neige et des parasites (loque, frelons, etc.).
Existe-t-il un modèle de ruche à privilégier pour les apiculteurs débutants ?
En réalité, les abeilles s’adaptent très vite à leur nouvel habitat à condition de leur créer un climat favorable. Il s’agit donc plutôt de réfléchir à l’apiculture que vous souhaitez mener. Allez-vous pratiquer la transhumance ? Dans ce cas, le poids et la forme de la ruche sont des critères importants. Aimeriez-vous vous reconstituer fidèlement le fonctionnement d’un essaim naturel ?
Prenez le temps de vous poser les bonnes questions pour choisir la ruche qui correspond le mieux à vos besoins et à vos convictions ! D’autre part, une fois que votre choix est fixé, il est important de ne plus en changer par la suite pour éviter de stocker inutilement le matériel qui ne pourra plus être utilisé.
Parmi les modèles de ruches possibles, vous serez amené à choisir entre :
- La ruche Dadant, qui est le modèle le plus utilisé. Le classique comporte 10 cadres, mais il existe aussi une version à 12 cadres ;
- La ruche Langstroth, appelée également « ruche standard ». Elle ressemble beaucoup à la ruche Dadant, mais avec des dimensions différentes qui offrent la possibilité de diviser plus facilement vos ruches. Sa particularité réside dans le fait que ses cadres sont mobiles facilitant ainsi vos visites ;
- La ruche Warré, dite « écologique », car elle reconstitue l’environnement naturel des abeilles. Attention, son mode de fonctionnement est spécifique. Par exemple, le miel n’est pas prélevé par un extracteur, mais s’obtient par pressage ;
- La ruche Voirnot, qui est cubique, souvent utilisée dans les régions froides ;
- La ruche Kényane, dont la forme trapézoïdale est appréciée par les abeilles ;
- La ruche alsacienne, Layens, tronc, en paille, ruche horizontale, etc.
Ce choix est donc propre à chacun, selon le climat de votre région et selon votre utilisation. Toutefois, il semblerait que les ruches Dadant soient les plus adéquates pour débuter. Un conseil : allez à la rencontre des autres apiculteurs professionnels et posez-leur la question. Leur expérience est un atout pour vous !
Bon à savoir !
Après près de 2 siècles sans grande révolution sur la fabrication des ruches, la ruche 2.0 fait son apparition ! En effet, la ruche connectée est capable de peser en temps réel, de donner l’orientation, la température, l’hygrométrie, et même d’éviter les vols grâce à son système d’antivol et de géolocalisation.
L’équipement et les accessoires essentiels pour l’apiculteur amateur

Que ce soit pour effectuer vos visites de routine, pour récolter le miel ou pour la mise en pots, vous aurez besoin d’un minimum d’équipements élémentaires :
- Un lève-cadres, cet outil est pratique, mais il est surtout également indispensable ! Il n’abîme pas vos cadres lors de leur manipulation, contrairement au tournevis. De plus, son prix est peu élevé ;
- Une brosse, pour délester vos cadres de ses abeilles tout en douceur. Attention, pensez à bien la désinfecter à l’eau ou à l’eau de Javel après 10 utilisations pour éviter les maladies ;
- Un enfumoir, second outil incontournable de l’apiculteur, il apaise vos abeilles lors de vos visites ;
- Une combinaison complète, comprenant une vareuse avec voile et des gants ;
- Un bac à désoperculer, un couteau à désoperculer, une herse, un seau et un maturateur, un filtre à tamis, et des récipients pour l’extraction du miel et son stockage.
Bon à savoir !
MaMiellerie vous propose à la vente ses « kits Miellerie » qui comportent tout le nécessaire pour bien débuter votre apiculture !
Petit rappel des règles d’hygiène
Il va sans dire que le respect d’une hygiène irréprochable au rucher est primordial ! Les abeilles sont dépourvues de système immunitaire, elles sont donc sensibles aux maladies et aux parasites. Pensez donc à isoler vos ruches du sol, à ne pas poser vos cadres directement sur la terre et à ne pas laisser de déchets à proximité de vos ruches, ni ailleurs que dans une poubelle hermétique !
D’autre part, vos équipements (cadres, plateaux, grilles à reine, etc.), vos outils (brosse, lève-cadres, couteau, etc.) et vos habits (combinaison, gants, etc.) doivent être également désinfectés. Dans l’idéal, disposez d’un kit de matériel par rucher (régulièrement nettoyé) pour éviter la contamination de vos ruches par des agents pathogènes.
Pour en savoir plus sur les techniques de désinfection, vous pouvez consulter les fiches et guides pratiques du FNOSAD.
Devez-vous acheter une ruche vide ou déjà peuplée d’abeilles ?
La ruche déjà peuplée est très pratique pour commencer rapidement votre saison apicole. En revanche, quelques précautions sont à prendre :
- Adressez-vous un apiculteur reconnu et fiable ;
- Faites-vous accompagner par un ami apiculteur professionnel ;
- Demandez un certificat sanitaire ;
- S’il s’agit de ruches d’occasion, un contrôle sanitaire est obligatoire !
Si au contraire, votre achat se porte sur une ruche vide, il faudra :
- Protéger le bois à l’huile de lin ou avec une peinture écologique ;
- Acheter un essaim sur MaMiellerie ou chez un éleveur (fortement recommandé). Votre colonie est garantie de qualité et sans risque sanitaire. De plus, la reine est sélectionnée. Attention, la demande est croissante et nous vous conseillons de le réserver plusieurs mois en avance, pour le récupérer dès avril. Il vous faudra également choisir une race d’abeilles (abeilles noires, caucasiennes, Buckfast, etc.). Pensez à sélectionner une souche compatible avec votre région et avec l’apiculture que vous souhaitez pratiquer ;
- Essayer de récupérer un essaim naturel. Vous pouvez tenter d’utiliser un piège à essaims d’abeilles pour l’attirer au printemps.
Bravo, vous disposez désormais de toutes les clés pour une bonne pratique de l’apiculture !